GALERIE : LES PIEDS MOUILLÉS

17 Juin 2013 Posted by: Comments: 1 In: GALERIE

La pluie est un phénomène naturel qui semble faire peur principalement à la société occidentale; à plusieurs endroits dans le monde, on ne s’empêche pas de sortir par la simple annonce d’un torrent d’eau! Y a t’il quelque chose de pire que de se faire frapper par surprise par une pluie malsaine et froide en plein milieu d’une sortie organisée?

 

Il y a pire! Sur une piste de course, il est impossible d’être confortable sous un torrent; les culottes longues sont obligatoires dans les paddocks et les souliers également; pour un capteur d’images, ça veut souvent aussi dire qu’il faut préparer son équipement pour limiter les dégâts handicapant sa capacité à bouger rapidement par des sacs de plastique protecteurs.

 

Pour les spectateurs, c’est aussi pire! Être emprisonné sous un torrent d’eau assis sur une estrade; si on est mal préparé, la journée peut-être longue et dans mon cas, il n’est pas question que je rebrousse le chemin pour de la pluie alors je me punie à regarder ce pourquoi j’ai payé sous le ciel gris me domptant à mieux regarder la météo la prochaine fois.

 

L’effet de surprise est-il encore possible? Plus ou moins, avec la facilité d’accéder aux prévisions à distance il est possible de prévoir son itinéraire et même d’annuler sa sortie si le désir d’être absolument présent à un événement n’est pas là. La grosse différence se trouve probablement les journées où la pluie est incertaine; les journées de grosses pluies étant facilement prévisibles en avance. C’est le matin même que l’on décide si on va à l’événement ou non; le questionnement est encore plus présent le moins on a à se déplacer.

 

Typiquement québécois de parler de météo surtout quand le sujet principal semble n’avoir aucun lien avec le thème de ce feuillet, pourtant, le drift est un des sports automobiles qui s’exécute le mieux sous la pluie; elle transforme le pilote et l’oblige à s’adapter. Outre la vitesse qui diminue et la fumée qui disparait, l’objectif principal reste le même, il faut garder la voiture en dérapage constant sur la distance du circuit.

 

Et parlons-en de la vitesse! Elle est simplement un terme relatif puisqu’elle est affectée par une flotte d’éléments qui peuvent changer d’une journée à l’autre, d’une paire de pneus à l’autre… Le pilote le plus rapide, sur le sec comme sous la pluie, est celui qui prend ses distances face à ses adversaires ; c’est ça la vitesse en drift, les chiffres ne sont que pour ceux qui n’ont pas d’yeux pour voir.

 

Pour avoir été présent sous la pluie à plusieurs événements de drift, le spectacle est là et une fois les pieds mouillés, le mal est fait… Il ne reste qu’à apprécier les pilotes qui piétinent sur le tracé flottant sur la ligne de course.

 

De toute façon, après la pluie… vient le beau temps! La chaleur du soleil remplace la pluie froide, le pavé sèche graduellement, la fumée revient peu à peu, les pilotes retrouvent de l’adhérence… Un cycle qui finalement ne fait qu’ajouter à l’expérience d’une journée à la piste. Devrait-on avoir peur de la pluie? Surtout pas en drift! On ne profite pas d’un événement de sport automobile que de par ce que l’on voit; on en profite par ce qu’on vit, ce que l’on entend, ce que l’on touche, ce que l’on sent. C’est une expérience qui se vie de par tous les sens et qui s’apprécie de par les conditions actuelles.

 

Pour un photographe ou un vidéaste, c’est ce qui est pratiquement impossible à reproduire; il est facile de vous montrer ce que je vois mais difficile de vous faire ressentir ce que je vis… Et lorsque je réussis, je peux seulement dire à ce moment que mon travail a été accompli…

 

Antoine de Cardaillac
Les pieds au sec

GALERIE DE PHOTOS

Commentaires

  1. Bruno | 19 Juin 2013 à 17:43 | Répondre

    Nice beau texte pleins d’émotions! Je te donne un A+

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